LITTLE BOB BLUES BASTARDS – Howlin’ – 2015

Voilà comment le rock devrait toujours sonner! Tout est dit, j’arrête ici ma chronique et retourne illico remettre la galette sur la platine. Bon d’accord, c’est pas cool comme attitude. Avant ça, je vais quand même vous causer un peu du bousin, histoire de vous mettre l’eau à la bouche, ou plutôt la bave à la gueule. Car bordel, que ce disque porte bien son nom: Howlin’! Il y a bien longtemps déjà que ce vieux loup de Roberto Piazza hurle son blues bâtard dans les nuits noires du Havre.

Howlin’ en hommage à Howlin’ Wolf, l’authentique blues freak, le werewolf originel qui ne craignait pas les balles en argent. Ceci dit, il n’est pas question pour Little Bob de respecter le blues sans le bousculer, comme le ferait un vulgaire faiseur. L’homme vaut bien mieux que ça, il s’en va le batardiser, en y glissant une bonne tranche de rock ‘n’ roll bien grasse. Capable de sauvagerie, comme sur les déments « We  Are The Blues Bastards » et « Dirty Mad Asshole », mais aussi de douceur, splendide « Sleepin’ In The Car » avec sa contre-basse jouée à l’archet ainsi que la ballade terminale « My Heart Keeps Beating ». Entre les deux, du blues, du rock, un peu de jazz et une reprise de Captain Beefheart, que du bon en somme.

12 titres, 40 minutes au compteur, pas de superflu, Howlin’ applique à la lettre la recette de l’album rock parfait. Et pour ne rien gâcher, la pochette est franchement belle. Pour finir, et à titre strictement personnel, j’affirme que Roberto Piazza est le plus grand rockeur français, d’une intégrité bullet proof.

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