A la base je voulais juste parler d’un super concert, d’un artiste que j’adore, vous dire combien celui-ci fut important dans mon apprentissage de la beauté et des mots. Vous dire surtout, combien le voir sur scène est pour moi une sorte d’aboutissement, de climax. L’apothéose d’une relation débutée il y a plus de quinze ans. Un super concert disais-je, à la fois rock et tendre, drôle et dramatique. Thiefaine possède un charisme fou, c’est un vampire, un Nosferatu rock sortant de sa boîte pour deux heures d’un show dantesque. J’aurais aimé vous en dire plus, parler de la playlist parfaite, des musiciens, de la salle, du son, du public. J’avais déjà une chronique bien huilée en tête à la sortie de l’amphithéâtre… Mais l’euphorie de fin de concert fut de courte durée, car bien vite la vie, les sms, Facebook, nous ramenèrent violemment sur la terre ferme. Sans que nous comprenions vraiment, l’horreur nous frappa de plein fouet. Avec comme un sale goût de déjà vu dans l’abject. Et la tristesse de se mêler à la colère… et les mots devenir dérisoires.
Au final, je ne voulais plus faire ce « papier », car il sonnerait forcément un peu con. Mais au final, il faut continuer, se relever et combattre l’obscurantisme avec des mots, des phrases, aussi dérisoires soient-elles.
Nous sommes Paris, nous sommes libres!
La Cabane déviante
Posté dans Vinyles
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Tagué 13 Novembre 2015, Amphithéâtre, Hommage, Lyon, Thiefaine
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