Tout est exotique, pas seulement les tropiques, ni les îles du ponant,
Tout est exotique, exotique à l’homme, mais pourtant.
Malgré les voyages et le poid des valises,
Tout est exotique, exotique quoiqu’on en dise.
Dormir sur la plage, exotique !
La mort la musique, exotique !
Vivre encore, exotique !
Croire encore, exotique !
J’ai dans les veines de la calamine,
Et dans le sang du charbon.
Je suis de la classe ouvrière.
Je connais la chaleur en plein hiver.
Je sais l’odeur des hydrocarbures,
Et de l’ammoniac pur.
Qui vous ronge les yeux,
Et vous perce les poumons.
Je connais la beauté d’une plate-forme le matin,
Enfer de béton et de tours de métal.
Je me souviens du tranchant de l’acier,
De monsieur Mittal.
Pour toi c’est exotique,
Pour un autre très commun.
Chacun son tropique,
Son bureau, son turbin.
C’est dans mon ADN,
C’est la classe ouvrière.
Profonde, animée par la Haine,
Et le désir de vivre.
Le bruit des machines, exotique !
Le rythme qui rend fou, exotique !
Levé cinq heure, exotique !
Couché raide mort, exotique !
Toorsch’
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